I hate hospital nights. Not only because of the constant noise of the machines, the nurses who turn on the lights every two hours to check if you’re still alive, or the room neighbor that wakes you up ten times a night to go to the toilet (either because she calls the nurses to accompany her, or because she tries to go by her own and ends up falling on your bed). I hate hospital nights because they’re lonely nights. It’s not the loneliness of a night in a single-bed hotel room, nor is it the loneliness procured by an empty pillow in a double bed. The loneliness of hospital nights is the one I used to feel as a child when I slept over at a friend’s place. The deep feeling of having been abandoned when the mother of my friend kissed me goodnight, making me remember my mum was far away.
As nights at the hospital trigger childhood fears, my boyfriend decided to fight my loneliness with methods for children. During my last hospital stay, he put dozens of glow-in-the-dark stars over my hospital bed, while I was in the scanner. I had to sleep with my glasses on so I could see them, but it helped. And it was romantic. Actually I think he’s the only one that can make hospital nights romantic. Yes, my man hung the moon and the stars…
Je déteste les nuits à l’hôpital. Non pas à cause du bruit incessant des machines, ou des visites des infirmières toutes les deux heures, ni même à cause de la voisine aux problèmes de vessie, qui vous réveille dix fois par nuit en allant aux toilettes (soit parce qu’elle appelle l’infirmière pour l’accompagner, soit parce qu’elle essaye d’y aller seule et finit par s’étaler sur votre lit.) Tout cela rend les nuits à l’hôpital désagréables, mais ne suffit pas à me nouer la gorge quand j’enfile mon pyjama d’hôpital (Oui, j’ai un pyjama d’hôpital. C’est celui qui n’est pas troué). Si je déteste les nuits à l’hôpital, c’est parce qu’elles sont porteuses de solitude. Une solitude particulière qui ne s’apparente ni à celle des nuits dans une chambre d’hôtel pour une personne, ni à celle que procure un oreiller vide dans un lit double. La solitude des nuits à l’hôpital ressemble à celle que je ressentais, enfant, quand je dormais chez des copines. La profonde sensation d’abandon qui m’étranglait quand la mère de ma copine -et non la mienne- me serrait dans ses bras pour me dire bonne nuit. Celle qui s’abattait sur moi quand –une fois les rigolades et chuchotements taris- je réalisais que j’allais devoir passer toute une nuit dans cette maison pleine d’odeurs et de bruits inhabituels.Les nuits à l’hôpital me donnent envie d’appeler à la maison pour qu’on vienne me chercher.
Alors c’est peut-être parce que les nuits à l’hôpital réveillent en moi une solitude enfantine que, lors de ma dernière hospitalisation, mon copain a eu l’idée d’y remédier avec une méthode pour les petits. Il a profité de mon passage au scanner pour coller des dizaines d’étoiles phosphorescentes au-dessus de mon lit d’hôpital. Ca m’a obligé de dormir avec mes lunettes, mais c’était rassurant. Et romantique. Oui, même quand il est loin, mon homme réussit à me mettre des étoiles plein les yeux.