I hate hospital nights. Not only because of the constant noise of the machines, the nurses who turn on the lights every two hours to check if you’re still alive, or the room neighbor that wakes you up ten times a night to go to the toilet (either because she calls the nurses to accompany her, or because she tries to go by her own and ends up falling on your bed). I hate hospital nights because they’re lonely nights. It’s not the loneliness of a night in a single-bed hotel room, nor is it the loneliness procured by an empty pillow in a double bed. The loneliness of hospital nights is the one I used to feel as a child when I slept over at a friend’s place. The deep feeling of having been abandoned when the mother of my friend kissed me goodnight, making me remember my mum was far away.
As nights at the hospital trigger childhood fears, my boyfriend decided to fight my loneliness with methods for children. During my last hospital stay, he put dozens of glow-in-the-dark stars over my hospital bed, while I was in the scanner. I had to sleep with my glasses on so I could see them, but it helped. And it was romantic. Actually I think he’s the only one that can make hospital nights romantic. Yes, my man hung the moon and the stars…
Archives pour la catégorie solid-art-ité
Blissful moments on demand. Quand les amis vous proposent de la bonne énergie en libre-service.
On a beau faire des efforts, il y a des jours où ça ne va pas : il fait gris, vous ne pouvez pas danser parce que vous avez mal à la jambe, votre dernier cil vient de tomber et votre chéri ne peut pas vous rassurer en vous disant que vous êtes belle quand même, parce qu’il est en répétition toute la journée. En temps normal vous auriez pu vous rabattre sur une bonne tablette (ou deux) de chocolat, mais depuis le début de la chimio, le chocolat est en froid avec votre estomac, alors bof… Ces jours-là la météo émotionnelle affiche un drapeau rouge : gros tourbillon de mauvaises pensées à l’horizon – « je suis malade, ma mère me manque, j’en ai marre ». Sans mesures de précaution immédiates, le tourbillon risque de se changer en ouragan – « je dois avoir des métastases partout, je vais mourir, tout ceux que j’aime meurent, et d‘ailleurs mon chéri va certainement se faire écraser à son retour du studio ». L’ouragan grossit et se transforme en torrent de larmes, qui inondent tout, et vous vous noyez. Tragique.
Alors, pour éviter cette fin dramatique, rien de mieux qu’un ami avec des vertus télépathiques qui sonne à votre porte juste avant que les nuages noirs vident leur énergie destructrice au-dessus de votre tête. Mais mes amis ont beau être absolument géniaux et doués, difficiles pour eux de savoir quand les nuages noirs sont à l’approche. En revanche, ils sont assez géniaux et doués pour penser à mettre au point des distributeurs de parapluie anti-nuages-noirs, qui me permette d’aller chercher les bonnes énergies au moment où j’en ai besoin. Ci-dessous quelques modèles particulièrement efficaces. Lire la suite Blissful moments on demand. Quand les amis vous proposent de la bonne énergie en libre-service.
You’ve got mail : l’espoir arrive par la poste
Since I fell ill, I got to know the postman. And he got to know me –without my make-up and headscarf. He’s ringing my doorbell early in the morning, bringing parcels sent by my friends. Here’s a short list of some of the things he brought: drawing of my friend’s kids, books, headscarves, DVDs, USB-sticks containing music and movies, flowers (you can actually send flowers by post through some websites), nail polish to prevent my nails from breaking after chemo and a loooot of cards.

But it’s not about what’s in these parcels (even if, of course it’s always great to get new books and movies when you are too tired to go to the library;), it’s the fact that they come by post and that they are unexpected. In times that often brought a stream of bad news, every one of these unexpected parcels in my mailbox reminded me that life also holds a lot of good surprises.
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L’un des (rares) petits plaisirs que j’ai redécouvert depuis le cancer, est celui de recevoir des colis postaux. Des vrais. De ceux qui ne rentrent pas dans la boite aux lettres et qui vous obligent à ouvrir la porte au facteur tôt le matin quand vous n’êtes pas encore maquillée et n’avez pas mis de foulard. (Ne vous inquiétez pas, Monsieur, c’est ma tête du matin »)
Beaucoup de mes amis ne vivent pas en France, ce qui ne les a nullement empêchés d’alléger un peu mon quotidien ces derniers mois. Dans leurs colis, j’ai trouvé de la lecture (certains site d’achats en ligne proposent l’option “cadeaux” et envoient directement la commande à l’adresse de l’heureux “cadeaux-té/ca-doté »), des dessins des enfants des amis, des foulards, des vernis à ongles pour faire face aux ravages de la chimio, des DVD et des clés USB pleines de musiques et de films pour lutter contre l’ennui à l’hôpital, des bouquets (là aussi, il y a des sites qui envoient des fleurs par la poste) et des tonnes et des tonnes de cartes.

Mais attention, ce n’est pas ce qui a dans le paquet qui importe vraiment (même si évidemment, ça fait plaisir de remplir son stock de bons livres et de DVD surtout quand on est trop fatiguée pour aller en chercher à la bibliothèque;) ce qui fait vraiment plaisir c’est le côté inattendu de ces colis:
Quand les jours sont rythmés de mauvaises nouvelles, ces belles surprises dans la boîte aux lettres viennent rappeler que la vie réserve aussi de bonnes choses.
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Un dîner presque parfait : how a shared meal can sweeten a hospital stay
You might think that at French hospitals you get to eat « haute cuisine ». Well, you don’t. Especially if you’re vegetarian. Actually at French public hospitals, they don’t even know what vegetarianism means. (You get fish when you ask for a vegetarian dish.) So, if you stay for a long period you have the choice between getting sick (or at least being put in a bad mood) or starving. Unless you have amazing friends who transform every meal at the hospital into a little party by bringing home-made food or Palak Paneer from your favorite Indian restaurant. It’s not only about eating things you like; sharing a meal with good friends on your hospital bed can actually make you forget that you are in the hospital. As the Germans say “Liebe geht durch den Magen” (Love goes through the stomach) Now, I know: “Freundschaft auch” (Friendship too).
(PS: Before cooking a 3-course menu, just check if your sick friend doesn’t have a special diet.)


Apparemment bien manger permet de guérir plus vite. Ce qui est sûr, c’est que quand vous êtes à l’hôpital, bien manger hausse considérablement votre qualité de vie. Malheureusement dans les hôpitaux publics, vous n’êtes pas attablé(e) à la bonne enseigne pour ce coup-là. (oui, les médecins, les infirmières, les aides-soignantes et les secrétaires médicales sont excellents, mais, désolée, la nourriture est immangeable.) Surtout quand vous êtes végétarienne, et qu’on vous sert soit du poisson (faudra m’expliquer) ou quatre œufs par jour (!) pour remplacer la viande. Alors, rien de tel qu’un dîner fait maison pour vous faire oublier que vous êtes à l’hôpital. D’ailleurs, les repas ramenés de votre restaurant indien préféré marchent aussi. L’essentiel c’est qu’ils soient partagés avec de bons amis.
(Petit conseil pratique: Amis, vérifiez quand même que votre ami malade n’ait pas de régime spécial avant de vous lancer dans la préparation d’un menu de Master chef.)

Chemo is for superheroes: la chimio expliquée aux enfants
Quand les oncologues pédiatriques et les dessinateurs s’unissent, ça donne ça:
Des bandes dessinées sur des superhéros qui récupèrent leurs superpouvoirs perdus grâce à une potion magique, et des poches de chimio pour les petits patients qui ressemblent beaucoup à cette fameuse potion. Une histoire à dormir debout? Non, histoire de rester debout.
Envoyer des ondes positives/Sending good vibes
Les gens vous disent souvent qu’ils pensent à vous ou que vous êtes dans leurs prières. Ca fait plaisir, mais parfois ça reste assez abstrait. Mes amis de la chorale et de mon cours de chant de « l’entrée des artistes » ont trouvé une manière de -littéralement- me faire entendre les ondes positives qu’ils m’envoyaient.
Voilà ce que j’ai eu par mail lors de ma dernière hospitalisation:
Maintenant je peux écouter des bonnes ondes à la demande (et je ne m’en lasse pas…!)
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People often tell you that they think of you, or that you are in their prayers. Which is good to hear, but it’s quite abstract to me. My friends from my singing class and choir had this great idea about how to make me « hear » the good vibes they were sending when I was in the hospital.
Here’s was they sent me :
The original lyrics are « yemaya assessou, assessou yemaya, yemaya olodo, olodo yemaya. » (a yoruba song about the goddess of the ocean). They changed it to «(…) yemaya élodie, on est tous avec toi» which means « yemaya élodie, we’re are with you »
That’s what I’d call good vibes on demand!:)
Flower Power
Who said you couldn’t bring flowers to hospitals ? This beautiful synthetic flower I got from my wonderful man on our fourth anniversary (one day after mastectomy) is absolutely germ-free ! I bring it everytime I have to stay in the hospital. It makes me feel less lonely AND it helps me finding my room when I’m coming back from the shower (Yep, there are no showers in the Parisian hospital rooms…)

C‘est en soin intensif que j’ai appris que les fleurs étaient porteuses de germes. Cadeaux empoisonnés, bannis de beaucoup de chambres d’hôpitaux. Ce qui n’a pas empêché mon amour de m’offrir une fleur pour notre quatrième anniversaire, un jour après ma mastectomie.
La grande fleur synthétique (achetée à Maison du monde, je crois) ne fane jamais, ne peut même pas être tuée par une piètre jardinière comme moi et elle est garantie sans germes !
Depuis, elle m’accompagne à chaque hospitalisation. Non seulement elle me fait me sentir moins seule, mais en plus ça me permet de ne pas me tromper de chambre en revenant de la douche.
Solid-ART-ité: l’art de soutenir des proches malades
« Je ne sais pas quoi lui dire ? » « J’aimerais tellement l’aider, mais je ne sais pas comment. » « Tout ce que je ferai ou dirai sera futile dans sa situation » Voilà ce que je pensais il y a quelques années quand une amie éloignée est tombée malade. Heureusement, mes amis sont plus créatifs que moi, et visiblement ils ne sont pas les seuls.
Parce que soutenir des personnes malades est tout un art (de vivre) et que ça requiert parfois pas mal d’imagination; amis-sur-lesquels-on-peut-compter partagez vos idées !
Empathy Cards by Emily McDowell – pour pallier le manque de mots
« Je ne sais pas quoi te dire… » Pas d’problème, moi non plus.
Mais heureusement, depuis que Emiliy McDowell crée ses « empathy cards » décalées, profondément honnêtes et touchantes , on peut envoyer des cartes en attendant de retrouver ses mots.
http://emilymcdowell.com/collections/empathy-cards
« I really dont know what to say… » Don’t worry, me neither. But Emily McDowell created these wonderful cards, so that wouldn’t stop you from supporting your friends battling cancer.
http://emilymcdowell.com/collections/empathy-cards
Avis aux amatrices…
On l’a tou(te)s vue, je la reposte. (et je continue à douter du bon choix de la chanson – clin d’oeil à la fille de la bande qui garde ses cheveux à la fin?)
Love it. I’m still not convinced by the choice of the song though…Does it refer to the only girl that keeps her hair in the end?;)